L’Insee a publié les premières tendances démographiques de l’année 2004, marquée par un contre effet canicule. Jamais, la France n’avait eu aussipeu de décès que l’année dernière. Autre constation, les femmes ont de plus enplus tardivement leur premier enfant et près d’un enfant sur deux nait hors mariage. Moins de mariages, plus de Pacs, des enfants eu plus tardivement, une longévité accrue, un solde migratoire faiblement positif, une population en croissance sensible, voilà les principales données 2004.
DEMOGRAPHIE FRANCE 2004,
TOUJOURS PLUS NOMBREUX, TOUJOURS PLUS VIEUX
Au 1er janvier 2005, la France compte 62,4 millions d’habitants. L’espérance de vie des hommes atteint 76,7 ans et celle des femmes 83,8 ans. Nous sommes loin de l’époque de Louis XV, l’espérance de vie n’atteignait pas 30 ans.
I. LES GRANDES DONNEES DE L’ANNEE 2004
En 2004, la France a enregistré 797 000 naissances et 518 000 décès. L’accroissement naturel s’est don élevé à 279 300 et en prenant en compte le solde migratoire, 107 500, la population française s’est accrue de 386 800 en un an.
La population de la métropole est évaluée à 60,56 millions et celle d’outre mer à 1,81 million.
La population française représente 13,1% de la population de l’Union européenne, en deuxième position derrière l’Allemagne et juste devant le Royaume-Uni.
La population continue de vieillir.
16,2 % de la population a plus de 65 ans soit 1,4 point de plus qu’en 1995. En contrepartie, la part des jeunes de moins de 20 ans recule pour représenter 25,2 % soit 1,2 point de moins en 10 ans.
II. DIMINUTION DE LA MORTALITE, EFFET A REBOURS DE LA CANICULE
En 2003, la canicule avait provoqué une surmortalité chez les plus de 75 ans, essentiellement du sexe féminin. En 2003, le nombre de décès s’était élevé à 560 100 contre 544 100 en 2002. Certains experts avaient pensé que les grandes chaleurs du mois d’août 2003 avaient provoqué la mort de femmes et d’hommes qui auraient décédé quelques mois plus tard. Or, la fin de l’année 2003 n’a pas été marquée par un reflux de la mortalité. La canicule a certainement fragilisé de nombreuses personnes qui n’ont pas résisté à l’hiver.
Ce n’est qu’en 2004 qu’une décrue est constatée de manière assez nette. Cette décrue a été, par ailleurs, favorisée par l’absence d’épidémie de grippes contrairement en 2003.
Les gains en espérance de vie touchent toutes les régions ; il n’y a donc pas de corrélation entre la baisse de mortalité et les régions les plus frappées par la canicule.
En 2004, la surveillance accrue des personnes âgées a également joué de manière positive.
III. LA FRANCE, ENFIN UN EXEMPLE EN MATIERE DE MORTALITE INFANTILE
La France, longtemps à la traîne en matière de mortalité infantile est désormais en dessous de la moyenne européenne. Avec 4,1 décès pour 1000 naissances vivantes, la France se situe au dessus du taux moyen européen, 4,5 pour mille. Seules, la Suède, la Finlande et l’Espagne ont au sein de l’UE des taux inférieurs.
IV. UN POINT POSITIF, LE NIVEAU DES NAISSANCES RESTE ELEVE
Le nombre de naissances a augmenté par rapport à 2003 de 3500 pour atteindre 797 400.
L’indicateur de fécondité est e 191,6 enfants pour 100 femmes. La fécondité française se situe au deuxième rang derrière l’Irlande mains nettement devant l’Italie, l’Espagne ou la Grèce (inférieur à 140)
L’âge moyen d’arrivée du premier enfant continue de reculer ; il s’établit à 29,6 ans. 48 % des enfants naissent au sein de couples non mariés contre 37 % en 1994.
V. MOINS DE MARIAGES, PLUS DE PACS
En 2004, 266 300 mariages ont été enregistrés contre 305 400 en 2000. 20 % des mariages concernent au moins un conjoint d’origine étrangère.
L’âge des mariés augmente ; les hommes se marient à 30,6 ans et les femmes à 28,5 ans.
En 2003, plus de 30 000 PACS ont été signés ; en 2004, les chiffres ne sont pas encore publiés mais devraient être sensiblement identiques. Depuis 1999, un pacs sur dix a été dissous.
VI. SOLDE MIGRATOIRE, L’IMMIGRATION OFFICIELLE SOUS CONTRÔLE
En 2004, le solde migratoire a été évalué à 107 500. La France est un des pays où l’apport migratoire est le plus faible au sein de l’Union européenne.
Le flux migratoire représente le quart de l’accroissement de la population contre les neuf dixièmes dans le reste de l’Europe.
En Allemagne, en Autriche ou en Italie, le solde naturel est négatif, la croissance de la population ne résulte que du solde migratoire.
Parmi les nouveaux entrants au sein de l’Union européenne, la population décroît en Pologne, en Hongrie, en Lituanie, en Lettonie et en Estonie.